Un petit retour de ma visite des mines de Sainte Marie en Alsace.
Sainte-Marie-aux-Mines (en latin Sancte Maria ad Fodinas, en allemand Mariakirch ou Markirch) est une commune du département du Haut-Rhin qui doit à son sous-sol une grande partie de son histoire, marquée par des siècles d'exploitation minière. Au 17e siècle, l’exploitation minière est sur le déclin. Stoppée par la guerre de Trente Ans, elle alterne des périodes d’activité et d’abandon du 18e siècle jusqu’en 1940.
Histoire des mines d’argent
L'âge d'or de Sainte-Marie-aux-Mines correspond à l'apogée de l'exploitation minière (1530-1570). Il y avait alors deux à trois mille mineurs, venus surtout d'Europe centrale. La ville connaissait de ce fait une activité artisanale très diversifiée (forgerons, tisserand, passementiers) qui était déployée autour de l'activité des mines. Le personnel qualifié est réuni en corporations auto-administrées. Au XVIe siècle les mineurs qui travaillaient à Sainte-Marie-aux-Mines Alsace formaient un corps séparé qui avait ses propres juridictions et se comportait comme une véritable organisation para-militaire. Les ouvriers mineurs étaient divisés en plusieurs classes selon leur emplois.
Outre le costume de travail, les mineurs portaient un uniforme pour les dimanches et jours de fête. Les officiers des mines, avant la Révolution de 1789 portaient un uniforme très riche: c'était une veste en drap noir, avec revers, parements et large collet rabattu en drap écarlate, le tout bordé de galons en or; ils portaient la culotte courte en drap écarlate, des bas blancs avec souliers à grandes boucles en argent, un schako en feutre noir, sans visière, bordé d'un galon en or et orné de deux marteaux en sautoir en cuivre doré. L'uniforme des simples mineurs était le même que celui des officiers, à l'exception des galons en or.
Les mineurs avaient leur propre caisse de secours qui intervenait en cas de maladie. Lors du décès d'un des membres de cette maîtrise, le convoi funèbre est accompagné par douze mineurs en costume, chacun muni de sa lampe allumée suivant une ancienne coutume en usage. Bien qu'elle soit très hiérarchisée, la confrérie des mineurs n'en reste pas moins solidaire. Dès 1563, les mineurs bénéficient d'un système de soin et de protection sociale à travers la Caisse des mineurs, citée dès Chaque membre y cotise à raison d'un pour cent de son salaire hebdomadaire. L'argent ainsi récolté permet de payer des soins aux mineurs malades, à verser un pécule aux veuves, à financer le salaire de l'instituteur ou à entretenir l'église paroissiale
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Un règlement en 92 articles précise la manière dont les mines doivent être gérées, en abordant tous les aspects : statuts des mineurs, temps de travail, règlement des affaires judiciaires, partage des concessions, collecte des dîmes, exemptions fiscales... Les mineurs doivent obéissance au juge des mines, qui arbitre toutes les affaires judiciaires les concernant, tandis que la population civile dépend d'un juge seigneurial. Page de titre du règlement minier de 1527 A partir de 1550, les conflits sont tranchées à la Tour des mineurs à Echery, un donjon carré servant de tribunal et de prison. Des arpenteurs, des greffiers, des comptables, des jurés de justice, des percepteurs des dîmes, assistent le juge des mines dans ses fonctions. Les haut responsables de l'administration minière et seigneuriale Tour des mineurs à Echery. logent dans des maisons à tourelle, visibles uniquement à Sainte-Marie Alsace. Ces tours marquent symboliquement les lieux de pouvoirs dans le paysage. Maison d'officier des mines à Sainte-Marie-aux-Mines.
Sources =>
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